Lieu dit : Demies Vis !

10-04-2009 à 09:33:15
Pour ma part j'ai bien ris.
Vraiment.

J'ai trouvé ça amusant quon ne sache plus ou donner de la tête, qu'on s'énerve ainsi pour une plainte.

Je reste persuadée qu'il n'y a en réalité que deux ou trois éléments traitre parmi les citoyens de cette ville ;)

Il faut savoir que 3 de mes plaintes étaient " pour rire "
ça ne laisse donc que 5 plaintes d'inconnue.
J'imagine que ceux qui ne me connaisse pas, ou mal (cad la moitié de la ville) m'ont vu comme une pictophille inactive.
Il est vrai que je n'ai pas donné beaucoup de moi-même durant cette ville...

Mais soit !
J'ai beaucoup ris quand même :)
Je ne dis pas que j'espère refaire une ville comme celle là ... mais a choisir entre une ville de ponay et une ville comme celle là... Je choisis celle-là :D

10-04-2009 à 10:34:40
Une bonne petite ville en ce qui me concerne. Certes l'ambiance a été exécrable à la fin mais ce sont surtout les dernières attaques qui nous ont empêché de titiller le J30.
10-04-2009 à 10:40:43
piouff qui dit que je suis chanceux ? ^^

J'ai jamais pillé autant de cadavre ^^
J'en ai jamais autant mis au crémato ^^
11-04-2009 à 11:05:31
Bravo pour ta MU Hurlinou et sympa de la part de Apo d'après ce que j'ai vu :)

C'est pas mon problème (dicton de l'ancienne terre)
11-04-2009 à 13:37:00
Content pour toi Hurlinou, 1er à mourrir sur la précédente ville , dernier sur celle-ci , comme quoi
12-04-2009 à 01:16:37
Héhé bien vu :D
15-05-2009 à 20:23:02
Hop !

A défaut d'avoir pu vous offrir le RP de la fin sur le forum cette fois-ci, au vu du merdier engendré par les événements que nous connaissons tous, je le poste ici.

Eh oui, Aste, la cicatrice encore autour du cou, a posté pour le prochain respawn. Je reviens donc également, avec, d'après un certain Benjy qui a eu le privilège (ahem) de lire ledit écrit en avant-première, mon meilleur RP .

Cf post suivant, appréciez, j'espère, car je suis de l'avis de Belle, ce fut très grandement divertissant


Shadock président et Roger Rabbit !
15-05-2009 à 20:56:21
Lieu-dit des Demi Vies


J’écris du fin fond insondable d’un désert sans nom. J’écris tel un capitaine à son bord le journal de sa navigation. J’écris, pour une fois, non pas pour moi-même, mais bien pour faire part de mon expérience propre à ceux qui passeront après moi.
Etres du futur, peut-être bientôt du passé, acceptez cet humble témoignage d’un citoyen anonyme comme un présent d’expérience. Puissiez-vous ne jamais vivre ce que nous-mêmes avons vécu, et tirer profit de mon avertissement.

Nous sommes… Eh bien, je n’ai plus de date, puisqu’il s’agit ici de survivre et non de vivre, et que tout ne commence que lorsque nous parvenons enfin à songer que c’est encore possible. Par conséquent, nous sommes… Le vingt-troisième jour.

Jour 23. Nous avons effectivement survécu longtemps.
Mais commençons par le commencement. Parvenir à survivre vingt-trois jours dans le désert, avec bien peu d’eau pour trente huit personnes, n’est déjà pas à la portée du premier venu. Conserver vingt-huit personnes en vie jusqu’à ce fameux « jour 23 », n’est pas une mince affaire non plus.

Je connaissais cette ville. En grande partie. Je faisais partie de ces personnes qui se fient aux fluctuations de leur âme pour retrouver celles avec lesquelles elles ont pu évoluer. Cette fois encore, et pour la troisième fois, ce fut le cas. Ma coalition et moi-même, après une désastreuse semaine de tentative de survie amateur, allions enfin retrouver la prospérité d’une ville sage et organisée.

Je fus chargée de la réunion. Après une heure d’angoisse, attendant la ville vide parfaite qui pourrait nous accueillir, nous parvînmes enfin à attraper un nom qui fut hurlé à l’unanimité à travers les âmes en ébullition. Vite, avant que qui que ce soit ne puisse entrer et bloquer nos coalitions, nous entrâmes, précipités, impatients, heureux, presque, de nous retrouver pour un nouvel enfer, déjà plus supportable.
La ville s’organisa, parfaite, sublime, constatant sa carence en eau avec dédain, estimant le jour 30 celui de la fin tant nous étions bien partis. Deux expéditions par jour, voir plus, se mirent en place et un nombre impressionnant d’objets résistants s’accumulèrent en banque. Nous parvînmes à assurer les défenses sans le moindre accroc. Nous avançâmes les chantiers en prévention et non plus en urgence. Le forum vivait comme jamais, couvert de sujets, de tavernes concurrentes ou associées. Poch y errait à la recherche d’alcool, se soulant jusqu’en expédition.
Elles furent belles et agréables, ces expéditions au milieu d’un désert brûlant insupportable, dans le sable et les morceaux de chair de zombies morts ou vivants… Elles furent rentables, amusantes, nous y passâmes des heures chaque jour, motivés –trop-, emplis d’espoir –trop encore-. Puis, épuisés mais satisfaits du devoir accompli, nous rentrâmes chaque soir, à la tombée de la nuit, traversant le désert à présent glacé pour revenir frigorifiés à nos tentes.
La Ville Prospère. C’était ainsi que l’on aurait du surnommer ce Lieu-dit des Demies Vies.

Mais sous ces dehors de grandeur, de paix et de puissance, rongeait le miasme dévastateur.
Cela commença doucement. Un citoyen remarqua qu’un autre ramenait quelques objets de décoration chez lui sans privilégier le matériel commun. Un autre constata que la défense de l’un était trop forte. Anormal. En espionnant de plus près, ledit citoyen s’était fait une clôture.
D’autres petits constats, dans une ville qui se voulait si communautaire, semblèrent prendre une telle ampleur que nous en vînmes parfois aux plaintes.
Certains déclarèrent volontairement qu’ils quittaient les rangs, chacun pour soi. On ne les revit plus, ne les entendit plus. Ils étaient là mais ne faisaient rien. Boudant, peut-être fomentant un énorme complot qui ne verrait pas forcément le jour…
La petite crise se passa. On n’en reparla plus, et on laissa les asociaux de côté. Nous ne leur tournions pas le dos, ils le faisaient visiblement bien tous seuls. Ils n’étaient cependant pas gênants et, pacifistes, nous eûmes raison de ne rien faire pour les contrarier. Ils avaient fait leur choix, ils avaient leur avis. Nous le respections.
Le sujet fut clos. Les esprits semblèrent calmés, on oublia bien vite l’anicroche et l’on fit avec les nombreux moyens du bord.

Mais vint le jour où l’on suggéra audacieusement une technique de survie pour la fin de la ville. Un citoyen seul pouvait survivre deux jours de plus avec les défenses maximum dans sa maison.
Hélas, ce fut certainement là que tout recommença pour ne jamais totalement se finir…
Les citoyens décidèrent d’abord d’élire un héros pour survivre de façon ultime et obtenir la gloire d’avoir vu la fin de la cité. L’élection fut reportée : il valait mieux jouer du hasard. Le sujet resta longtemps ouvert, nous ne savions toujours pas, au bout de plusieurs jours, qui aurait les honneurs de la mort ultime.
Bientôt, on vota pour le hasard. Je m’étais également présentée, mais je m’absentais rapidement de ce sujet qui ne me tenait pas à cœur. J’étais là parce que j’en avais envie, parce que cette ville, ce système sans faille, semblait-il, m’interpelait et que je le trouvais assez intéressant pour cela.
Bref, je m’éclipsais de ces conversations. Le sujet devenait rébarbatif et je n’aimais toujours pas m’attarder sur les choses. Il advint plus tard qu’un autre fut élu. Je l’en félicite encore, la chance, le choix, je ne sais qui a décidé. Je prône le hasard, ma seule religion.

La ville continua de prospérer, quelques tensions supplémentaires s’installant de ci de là. Même certaines expéditions devinrent intenables. Ce fut, heureusement pour moi, la période où je me trouvais fatiguée et où je restais en chantier intra-muros. Je ratais certainement les meilleurs coups d’éclat. Tant pis pour moi. La surprise n’en fut que plus belle par la suite.
Les tensions donnèrent lieu à des rivalités. On se mit à se critiquer, on devint paranoïaque, parfois, on prétendit, on décria, déclama. On finit par injurier et calomnier.
Les satires fusèrent.
Je n’arrangeais rien le jour où je décidais, épuisée, de monter une barricade. Je ne réalisais pas que cette construction ne s’appliquait qu’à ma maison et que la ville n’en profiterait pas. On manqua vouloir me pendre. On me déposa même une plainte, me soupçonnant de vouloir m’assurer quelques défenses, et même pire : de vouloir inciter mes camarades, suite au gain de défense personnel, à voter pour mon compte en mort ultime. Je démentis rapidement, me retirais de cette course à la mort stupide et me cachais pour quelques temps.

On vint me chercher.
Absente depuis tout de même peu, on avait besoin de bras pour les expéditions. J’allais mieux, j’étais motivée et souhaitais me faire pardonner. Il était temps de montrer ma bonne volonté.
Mais je sentis vaguement le malaise omniprésent qui habitait d’ores et déjà les cœurs. Quelques remarques acides ne passèrent pas inaperçues à mes oreilles entrainées et je saisissais l’amer dans les paroles enjouées ou nonchalantes.
Les citoyens grondaient.

Benjymen avait été le chef de file depuis le tout début de l’aventure. Cela n’avait pas changé, cela n’aurait pas du changer. Il s’est avéré qu’il a été, et je le reconnais bien là, le premier à considérer que le temps était terminé. Cible idéale des mécontents, il réagit simplement en s’éclipsant définitivement. Il participa encore à quelques expéditions, seulement si le besoin s’en faisait sentir, et il resta discret et passif. Je persiste à penser qu’il a eu raison de faire tout ce qu’il a fait, et aujourd’hui encore je rends hommage à chacun de ses gestes.
Je ne demande pas la reconnaissance du sauveur. Il n’y en a pas dans le monde des Hordes. Il s’agit là d’un avis personnel qui ne réjouira pas forcément tout le monde, mais je considère que sans lui, nous ne serions pas forcément allés aussi loin. Et c’est ainsi depuis bien longtemps.

Prenant notre courage à deux mains et nous fiant à Poch qui, son éternelle bouteille à la main, nous dirigea vaillamment à travers les dunes de sable comme la liberté guidant le peuple tenait son drapeau, nous continuâmes notre train de vie, la mort dans l’âme. Peut-être savions nous d’ores et déjà que la fin viendrait bien plus vite que prévu. Que la pire chose pour une ville, n’était ni le manque d’eau, ni les attaques trop fortes ou même un plainteur fou taquin, mais simplement un état d’esprit vicieux et perverti par je ne savais quelle infection de l’air.
Voilà le mot : déjà, l’air était devenu malsain.

Puis vint le sujet qui faisait mal, au cœur de toutes les conversations, au cœur du seul et unique bar restant dans la ville. Là où Poch, dans son coin, prenant ses responsabilités, s’organisait avec sa carte et quelques associés bien intentionnés comme Suicide, sirotant son énième vodka. Là où j’échouais moi-même souvent, morfale née, après avoir cuisiné jusqu’à plus soif, déposant mes plats en banque puis m’écroulant sur le comptoir pour écouter les conversations et les rumeurs. Je m’informais, je me divertissais un peu au milieu d’une sorte de monotonie couvant la future débauche...

On l’avait déjà critiqué pour son côté acide et ses commentaires du cinquième degré. On avait déjà mal interprété ses propos innocents, qui se voulaient simplement ironiques et faisaient rire jaune. Mais bien rire, ceux qui daignaient y trouver leur finesse et les comprendre. On aurait du songer que, parce que c’était Lui, il ne fallait pas que cela prenne une telle ampleur. Hélas.
Il avait surement un peu trop bu ce jour là. Je savais qu’il ne tenait pas très bien l’alcool et Feindra le surveillait d’ordinaire mieux que cela, mais ce fut Asteroth qui lança la bombe qui finirait par exploser.


« Votre nom vous place en fin de liste des citoyens ? Vous avez été plaintés sans raison ? "Reste toujours au chaud" ? Vous êtes quatre exactement ? Pas de panique ! avait-il hurlé, se levant de son siège et levant une bouteille de vodka fraichement vide. C'est moi. Lancement du projet "Un Citoyen, une Plainte pour glandouille". Ce projet est actuellement entravé par une limitation de plaintes par personne. Un citoyen ne peut en donner que quatre par jour. Donc demain, les personnes concernées auront leur part. Et après-demain, aussi. Et ainsi de suite jusqu'à ce que l'on crève, parce que je ne remplirai pas la ville à temps je pense.
Voilà ! Merci de votre attention. »

La pique d’un goût douteux pour certains ne passa pas cette fois là. Un débat fut lancé, auquel je ne participais pas. DothyTrunks et MacGowan se heurtèrent à cette tête de mule d’Asteroth avec la même détermination à ne pas changer de position. On sembla hurler à l’assassin, je ne sais si l’on eut alors tord ou raison, mais on en vint finalement à ce point.

Je me souviens avec un brin de nostalgie du bon vieux citoyen qui entrait en coup de vent dans la taverne et hurlait d’un air catastrophé un grandiose :

« EH ! LES GARS ! Y’a un connard qui m’a plainté pour extrémisme communautaire ! »

Le verbe inexistant, et à présent de notoriété publique, vient de ce genre d’exclamation. L’éclat de rire suivait toujours. Une plainte par ci ou par là… Après certains plainteurs fous de villes antérieures, nous n’étions pas à ça près. Ce fut jusqu’à ce que, pour une raison qui m’échappe, mais semble être en grande partie liée à un effet de masse communautaire relativement étrange, on les prenne en compte…

Ce jour là, MacGowan avait bu. Bu au point qu’il était incapable de parler correctement. C’est pour cette raison qu’il écrivit ses remarques, recopiées en toutes lettres par mes soins. Asteroth, lui, tendait toujours à prouver qu’une plainte n’était pas la fin du monde. Comme ce fut si souvent le cas au cours des siècles d’une civilisation passée : il avait raison, son sort décida du contraire.

On cria soudain au massacre dans la ville, le bar transformé en champ de bataille verbale suite au débat qui s’était déclenché. On frappait du poing sur les tables, les autres regardaient, fascinés, cette mini guerre divertissante qui semblait les faire s’échapper de leur quotidien. Dothy était offusquée qu’on dépose des plaintes si facilement et arbitrairement. Elle soulignait le fait que certains parviendraient rapidement au bannissement si tout le monde faisait cela. Elle parlait d’effet de masse. Je crois que dans notre cas, elle avait raison.

« Ceux qui ne viennent pas du tout au forum iront comme des moutons plainter directement ceux qui ont déjà quatre plaintes, histoire de se sentir utiles et de finir le travail. »

C’était très juste, je crois bien que c’est ainsi que certains se retrouvent bannis alors qu’ils ne le méritent pas. Asteroth continuait malgré tout. Très calme, serein, prenant le risque suprême évident qui le caractérisait parfois et le conduisait souvent à devoir justifier son cynisme, il avait déclaré simplement :

« Qui vivra verra. »

Le débat avait continué. MacGowan avait soutenu Dothy avec acharnement, un peu ivre, déjà trop. Asteroth était rentré chez lui la tête haute, fier de son coup d’éclat et emprunt du panache de celui qui détient la clé du fait.
Quelques heures plus tard, Zoizeaudesziles avait débarqué en trombe dans la taverne et s’était exclamé, affolé :


« Arretez vos conneries, Asteroth en est deja a 5 plaintes ! »

Au fond, il semblait tout de même un peu satisfait. Il m’avait même donné un coup de coude en constatant les réactions et m’avait soufflé en ricanant d’un air conspirateur :

« Finalement c'est intéressant, cette étude... »

La ville s’était doucement calmée. Les paroles fusaient sur le sujet, certes, mais tout semblait s’apaiser légèrement. Je ne me doutais pas moi-même que la suite ne serait que chaos.

Belle, notre tendre Belle, venait de s’arrêter devant un bâtiment que personne n’avait vu s’ériger. Non, personne n’aurait pensé que tout irait si vite.


« Aste banni ? PENDU ???... »

Le suicide de Lacramouille nous informa vite qu’il y avait eu manipulation. C’était certainement cette personne qui avait achevé le bannissement d’Asteroth et qui l’avait conduit à la mort. En effet, sur la place centrale du village, trônait le reste d’une potence déjà utilisée, un corps se balançant au bout de la corde, morbide.

Feindra, très proche d’Asteroth, réagit au quart de tour. Suicide confirma en une phrase qui résumait très bien la situation, ne sachant toujours pas qui était responsable :


« Mais ils sont fous ! »

Schnafon renchérit, paniqué :

« Euh, je reste pas ici moi ! VOUS ÊTES TOUS MALADES OU QUOI ?? »

Benjymen refit les constats déplorables :

« Asteroth pendu , Lacramouille empoisonné ? »

Feindra devint hargneuse, et elle avait raison de l’être. Ses paroles touchèrent beaucoup de monde et je crois bien que c’est à cet instant que nous sûmes tous que notre fin était arrivée.

« Vent de folie qui ne me plait pas du tout, mais alors pas du tout du tout. Une plainte histoire de faire le plainteur fou le retour du retour de la momie, je m'en tamponne sévère. Un banni, ça peut passer. Des morts par pendaison ou par empoisonnement, beaucoup moins. Quelqu'un a une explication ou un grief contre les présents morts ?
- Euh ... machin.. déconne grave, oui. Un empoisonnement et une pendaison ? C'est ..le bazar quoi... ... Et dommage pour cette .. le truc là... .... avait marmonné Poch, toujours bourré.
- Rien à foutre, franchement, ça commence à me gonfler sévère. Soit le coupable se dénonce, soit, je vous promets que ça va mal aller. Et surtout : POURQUOI ? »

Atarythm nous exposa les faits avec pragmatisme, même si cela ne servit pas tout à fait à grand-chose, mis à part nous mettre plus de pression. Nous suspections le voisin, l’ami, le camarade à qui nous avions la veille même sauvé la vie…

« Il y a plusieurs coupables : celui qui a terminé la potence, celui qui a mis la dernière plainte, les autres qui ont mis des plaintes, la trop grande réaction à cause des premières plaintes, Aste voulant prouver qu'une plainte n’est pas grave (même s’il avait raison), et la pendaison… Enfin, bref, une erreur collective pas digne d'une ville telle que celle-ci », avait-il achevé très justement, nous faisant tous nous écraser sur nos sièges.

Après avoir cru à l’empoisonnement, nous ne voyions plus qu’une seule possibilité : le suicide volontaire au profit d’un tiers !… Poch, un peu redescendu de sa cuite passagère, souligna :

« Je rappelle que j'ai proposé la potence en mémoire de .. non... , non ?.. Oui ? et surtout pas pour pendre des citoyens ! »

C’était en mémoire de Bedilius, adorateur de la potence. Le pauvre Poch, déjà alcoolique, était si chagriné par le décès, en début de ville, de notre cher fanatique de la poutre à corde qu’il avait sombré au triple et ne parvenait même plus à prononcer son nom sans fondre en larmes…

Puis vinrent les choses sérieuses. Pour ne pas dire, vint la catastrophe, l’apocalypse locale…


« Ah ah ah ! Je me gausse. Une plainte ? Citoyen agressif ? Ma-gni-fi-que ! Tout simplement grandiose ! Du grand art. Une personne, que dis-je, plusieurs personnes ici, sont suffisamment hypocrites pour passer les 20 premiers jours dans une ambiance ma foi fort sympathique, une ville qui marche et j'en passe. Pour quoi ? Pour foutre la merde les 3 derniers jours ?
Je vous entends déjà : "C'est le but de Hordes, de survivre à la fin" ; "Joue pas ta mauvaise tête, c'est Hordes. Faut survivre !" Alors oui, c'est Hordes. Mais apparemment le Panthéon des villes les plus organisées pour tenir une trentaine de jours n'est pas pour nous. et pourquoi ? Parce qu'il est tellement plus drôle de pendre et d'empoisonner des gens ! Et puis faire une méta-ville pour ça, c'est tellement drôle... Le but manifeste est sans doute de plomber un maximum de joueur de l'envie de jouer à Hordes ? De faire chier le monde ? oui, aussi. Fair-play les mecs, bravo. Je ne donne pas de pseudo, je n'en ai aucune idée. Enfin, si, mais ces citoyens se reconnaitront tous seuls. De même que ceux qui ne sont pas concernés n'ont rien à craindre de moi, et ce message ne s'adresse pas à eux.
Dommage qu'une ville soit ainsi plombée. Mais révélateur peut-être non ? »

Le discours enflammé de Feindra, une fois de plus, fit son effet. On se demanda réellement qui craquerait le premier dans cette ambiance malsaine. Qui partirait dans le désert, malade de peur, pour ne jamais revenir ? Qui aurait trop peur des zombies et chercherait avidement une pilule de cyanure ? Qui, enfin, qui survivrait à ce massacre moral ?

Rhuarck souligna les remarques de Poch :


« Non, la potence ne sert pas à une telle chose ! Elle sert juste à être vénérée, c'est tout !!
- C'est le problème des jouets "d'exposition", on aimerait bien les essayer quand même… commenta Atarythm. Vraiment nul ce coup-là. Et je soutiens à 100% l'avis de Feindra ci-dessus.
- Feindy a raison, renchérit Benjymen.
- Même commentaire que Feindra, pas besoin d'en dire plus, avais-je achevé en prenant une voix d’outre tombe qu’Asteroth utilisait quasiment en permanence avec une sorte de délectation malsaine.
- Morte et enterrée. Même pas de RIP car pas de paix ici. Entre-tuez vous bien », marmonna Feindra, effondrée.

Benjymen, le doyen, le roi, le meilleur conseiller, qui avait décidé quelques jours au part avant, et visiblement pour juste cause, de s’éclipser, donna lui-même, désespéré, le coup d’envoi d’une guerre à laquelle je refuserais de participer :

« Je vous conseille de faire ce qui vous semble juste et de plainter ceux que vous n’aimez pas. Parce qu'on en est là. Je trouve ça extrêmement divertissant. Je pars demain dans le désert, je pense.
- Partir dans le désert avant la fin de ce chaos sans nom de suspicion et d'hypocrisie ? Mais c'est dans le nid des serpents que le spectacle est le plus divertissant...
- Moi, je reste, je fais partie de ces gens dont on dit qu'ils sont d'excellents publics. Je m'amuse aussi de constater que, n'ayant rien fait de plus mal qu'une étourderie de noob et étant donc innocente, je devrais être la première à être plaintée à mort, et que ce n'est pas le cas... ajoutai-je à la remarque de Feindra. Le hasard aurait-il donc suprématie sur ce monde ? Si oui, gloire à lui, il est divertissant. »

Par la suite, le débat fut encore animé. Feindra marmonnait parfois des choses incompréhensibles et, à l’image d’Asteroth, semblait apprécier de faire peur d’une simple phrase bien placée mimant la mort et sa faux…

« Et oui, il y en a encore qui se croient seuls... Ca faisait longtemps. Enfin ma lame va servir... »

Poch, encore ivre, hurla soudain à l’assassin :

« Bouh j'en ai que 2 ? Faut-il que j'ouvre les portes pour entrer dans le top 5 ? Ouais les gars... des .t..T..Truc... ?
- Je crois que la ou les personnes à l'origine de ce merdier *pardonnez moi du terme* doivent vraiment rigoler fort là où ils sont. A tentative de chaos, chaos suprême. Expérience réussie, cas avéré exact. Félicitations, professeur. »

MacGowan continuait de se déchainer de son côté, allant et venant dans toute la ville, hurlant sur tout le monde, se battant presque avec Feindra qui, si elle restait calme, était devenue venimeuse.

« Et j'ajouterai, ava..aa... ant d'aller mourir, que vous feriez mieux de .... ... .. j'crois... Neoxyde, qui monte ses défenses sans que personne ne lui dise rien... Vive les ..ou bien...
- A défaut de pouvoir encore plainter aujourd'hui, on se demande pourquoi, tiens, tu demandes à ce qu'on plainte les autres ? Pitoyable. C'est pas comme ça que tu disais ?
- Bon c'est arrivé a son terme, chuchota tout à coup Benjy. Ravi d'avoir travaillé avec ceux qui on été fair-play. Bonne chance pour la suite. Cyanure... fond dans la bouche, pas dans la main ! »

Les rats quittaient le navire, Suicide l’avait repéré. Dothy se chargeait en armes et sortait, MacGowan s’éclipsait également.

J’ignorai les regards suspicieux et murmurait à Benjy qui quittait le bar, pour ne plus jamais y revenir. Même dans nos vies futures, je craignais bien que nous ne le revissions pas.

« Benjy, je garde tes lampes en hommage à toi, puis posait mon pied sur un tabouret et hurlait à la cantonade, furibonde : Vils humains prétentieux et fous, reposez en paix parmi les êtres les plus civilisés de cette ère maudite : les zombies ! »

Après ces malheureux départs, certains pensaient surement que cela se calmerait… Non. Ce fut même pire. On déserta la taverne pour les plus discrets. Seuls restèrent ceux qui voulaient savoir. Ceux qui étaient assez curieux et résignés pour être spectateurs actifs.

Christouu entra, énervée, dans le bar. Elle venait de recevoir une plainte injustifiée.


« Je ne vois qu'une explication : On a des frustrés en ville.. »

Benjy passa les portes, je décrétais que c’était la fin, point. Apocaliptik se retrouva banni en moins de temps qu’il ne faut pour le dire et cria à son tour au scandale. On lui répondit durement. C’était lui qui avait, au début, piqué une crise d’indépendance sociale qui lui retombait sur le nez… Maintenant. Les citoyens dans Hordes ont la rancune tenace et une excellente mémoire…

SilverX, notre petit nouveau, le Bizu qu’on aimait bien, eu le mot de la fin qui acheva le moral des vivants :


« Bref, je trouve ça un peu con de faire ça... Surtout à ce niveau de la ville… »


Jour 24
20 h 20


« Belle, ils ont banni Belle... » s’est effondré Zoizeaudesziles…

Eh bien, je n’espère décidément plus rien. C’était le calme après la tempête aujourd’hui. Je crois que c’était la seule façon de voir les choses. C’était plutôt agréable, j’ai dormi jusqu’à tard, pour une fois.

Puis, j’ai constaté le bilan désastreux d’aujourd’hui… Asteroth, benjymen, DothyTrunks, lacramouille et MacGowan nous ont quittés.

Belle semble effondrée par son bannissement et Feindra la soutient. Elle prend étrangement le comportement d’Asteroth. Elle parle d’hommage à lui, je suspecte la folie suite à ces tristes événements. Le choc a du être trop grand pour elle.

Le doute s’installe, personne ne semble motivé pour faire une expédition aujourd’hui. Personne n’est sorti… Il n’y a que Belle et Poch qui se trouvent dehors à l’heure actuelle; ils grillent des chamallows en attendant la mort. Je me suis proposée également malgré le taudis que j’ai construit ce matin. Je ne voulais pas être la seule à n’avoir qu’une tente. Actuellement, je souhaite réellement survivre le plus longtemps possible pour voir ce que cela va donner. Après tout, je fais partie de ceux qui n’ont pas eu une seule plainte depuis un certain temps. La seule que j’ai est justifiée pour faute. Je me demande ce qu’il va advenir de nous à présent.

Je pars en expédition. J’ignore même si je reviendrais en vie. Un traitre est peut-être encore parmi nous. Ceux de l’intérieur pourraient même fermer les portes avant notre retour… Moi-même, j’en viens à suspecter tout le monde. Mais je m’attendais à tout depuis le commencement, comme toujours. Au fond, c’est également une façon de tuer l’ennui et la peur de la fin. Tuer. Décidément, ce mot est au gout du jour…

22 h 30 Retour d’expédition.
L’ambiance n’était pas malsaine, contrairement à ce que je pensais. Après tout, seules les personnes de confiance étaient présentes. Je ne sais d’ailleurs toujours pas si c’était un effet du désert ou de la pensée commune, mais nous avons cru entendre Benjy et Aste s’indigner du bannissement de Belle. Comme quoi, c’est vraiment la fin. Leurs âmes étaient certainement proches de nous puisqu’elles nous hurlaient de fausses directions que, par réflexe, nous manquions suivre. Nous parvînmes tout de même à nous sortir de cet enfer, peu nombreux, certes, ramenant peu de défenses aussi, mais en vie, pour un temps.

Lorsque nous sommes rentrés, Neoxyde et Christouu étaient bannis. Christouu semblait être devenue folle, fermant la porte que Riken avait rouverte pour notre retour, prenant des défenses pour elle… Nous étions certains qu’il y avait une explication. Malheureusement, impossible de la faire sortir de chez elle pour le moment. Décidément, ce premier plainteur a réellement bien fait son travail. C’est du sabotage, du beau, du grand.

Un pendu de plus qui se balance au bout d’une corde ce soir, méconnaissable… C’est bien trop…
Nous avons ramassé quelques restes de Dothy. Surtout des choses non comestibles, les zombies ne nous ont pas attendus pour se remplir la panse. Bref, c’est la débauche. Je pars me coucher, gardant l’œil ouvert, me méfiant des événements tragiques que couvriront les bruits de l’attaque. Je suis peut-être la prochaine sur la liste.

Jour 25

Nous allons… Tous mourir…
J’ai fait mes adieux. C’est ce qui compte.
Voilà la situation dans laquelle nous sommes à présent. Difficile. Inextricable. J’ose espérer que l’expérience ne se reproduira jamais. De la même façon, j’espère que, si un jour un inconnu parvient malheureusement jusqu’ici et arrive à me lire, il sache à quoi s’attendre à l’avenir. Les villes les plus prometteuses peuvent parfois s’avérer les plus vicieuses.
Je crois bien que ce soir, je ne saurais toujours pas qui est à l’origine de notre chaos avant le chaos.
Je suis même persuadée que ce soir, tous ne mourront pas, mais que je ne ferais pas partie des vivants. Si c’est le hasard, merci à lui, il reste divertissant.


Jour 26 : Je viens de trouver cet écrit au milieu des décombres de la maison de Mukanshin. Aucune remarque, tout a été ici fidèlement raconté. Chanceux, merci Apo pour la MU. Bonne ville, mais mauvaise ambiance à la fin.

Hurlinou, Mort Ultime.


--Message édité par Mukanshin le 19-05-09 à 00:24:40--

Shadock président et Roger Rabbit !
16-05-2009 à 17:00:21
Quelle gloire tu m'ériges O_O
18-05-2009 à 00:36:06
C'est beau à pleurer :) Merci pour ce récit des derniers jours, qui illustre bien les tourments de notre dernière ville.

Bravo !

PS : "Poch qui, son éternelle bouteille à la main, nous dirigea vaillamment à travers les dunes de sable comme la liberté guidant le peuple tenait son drapeau"

vrai, ça m'a tiré une larme

--Message édité par poch le 18-05-09 à 00:37:49--
18-05-2009 à 06:23:07
Sublime :D
Je m'en régale, je m'en lèche les babines...

Il n'y a qu'une erreur (pour moi) dans ton texte ;)
Je t'ai dis sur nsm laquelle :) Ce n'est qu'un détail sans importance pour la ville certes, mais quand même :D

Sinon, vraiment ... j'adore ...
19-06-2009 à 02:20:12
Une mise à jour s'impose ... il y a bien lontemps que cette ville est terminée :)